IV Region avec mes parents

2 semaines après le passage de mes frères, ce sont mes parents qui sont venu me visiter. Après un week end à Santiago et 3 jours à Vina del Mar, nous voilà en route vers La Serena, capitale de la region 4, au nord de Valparaiso.
Une bonne partie de l'autoroute se situe le long de la côte, ce qui est très agréable. Après un arrêt resto, où j'oubliai mon sac à dos, nous avalons l'heure de route qui nous reste avant La Serena. La plage de la Serena ne vaut pas vraiment le détour, surtout lorsque je me rend compte que je n'ai plus mon sac...
Le centre de La Serena, en revanche, est absolument charmant.


Après une nuit à La Serena, nous nous enfonçons dans la vallée del Elquil, fameuse pour sa production de pisco. La vallée est magnifique, il suffit de voir les photos, les vignes de toutes les couleurs contrastent avec les cactus, le mélange de pierres et de sable des montagnes.

Nous nous arrêtons à Vicuna pour y passer la nuit. Cette petite ville, encore plus charmante que le centre de La Serena, est la capitale touristique de la vallée. Notre hôtel est un havre de paix au milieu de la vallée
vue de la chambre de l'hôtel



Le soir, nous allons visiter l'observatoire Mamalluca. La vallée compte de nombreux observatoires, mais le Mamalluca est le seul à être destiné au tourisme. La vallée a la particularité d'offrir une visibilité exceptionnelle, presque toute l'année, sur les étoiles. La visite ne laisse pas indifférent, particulièrement lorsque l'on nous fait voyager, à l'aide d'un logiciel d'astronomie, à travers l'univers. Les guides sont des étudiants en astronomie, passionés et passionants, dommage que je n'ai pas pu comprendre tout ce qu'ils disaient. La voie lactée brillait de mille feux, laissant deviner le "noyau" de notre galaxie.

Le lendemain, notre courageuse yaris de location nous emmena loin dans la vallée, à travers une route en terre, que ma mère ne su apprécier... Les paysages et les villages sur la route offrent un panorama époustoufflant. Le village de Diaguitas, connu pour son artisanat de céramique, nous réserva une petite surprise. En effet, nous y faisons connaissance avec un jeune villageois, qui nous invite à venir visiter la presse de son père, fier propriétaire du journal "El Elquil semanal". La presse a plus de 25 ans et est recouverte d'huile, certaines pièces y sont fabriquées d'une façon purement artisanale et créative. Le bureau n'est autre qu'une petite pièce jonchée de papier jounal et d'huile. Tout aussi intéressante est leur utilisation d'internet. Ne comptant que lui et son fils pour employés, les journalistes ne sont autre que les habitants de la vallée, qui envoient leurs photos et articles par email. Le problème est que l'accès internet est limité à 25kbps dans toute la vallée. Le téléchargement doit donc durer toute la nuit. Le propriétaire m'explique qu'il doit travailler 10h par jour pour parvenir à produire les quelques centaines de journaux par semaine. Le travail et la fierté de cet homme nous a tous laissé admiratifs, et mon père fit son habituelle réflexion "quand tu penses qu'il y'en a encore qui se plaignent chez nous!", ou encore "on est quand même vachement privilégiés" (ceci dit, il n'a pas tort). Niveau artisanat, nous avons été plutôt déçu, car tout était fermé, il faut croire que 10h est encore trop tôt pour les artisans de la vallée...

Le jour suivant, après une rapide visite d'une usine de pisco, nous nous dirigeons vers la vallée du Limari. Nous visitons "el valle del encanto", parc national où nous pouvons admirer des petroglifes laissés par les Incas il y a plus de 2000 ans , le tout au milieu d'un paysage désertique enchantant. J'en profite pour aller récupérer mon sac à dos, je commence à en avoir marre du pyjama de ma mère!
La vallée du Limari est belle, mais ne vaut pas celle de l'Elquil. De plus il parfois difficile de trouver un hôtel. Nous avons trouvé par chance une office du tourisme à Monte Patria (office qui est avant tout un restaurant (ne pas s'étonner si les cartes qu'ils donnent sont couvertes d'huile...) Le dernier jour, nous prenons une route de terre pour rejoindre un petit village au milieu d'un désert. Il s'y tient une fête religieuse annuelle, où`les habitants de la vallée s'y entassent dans une rue unique, au milieu des étales.

Le temps fut parfait durant tout le voyage, mais arrivés à Vina del Mar, un froid accompagné d'un épais brouillard s'abat sur nous... Le voyage se termine.

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